Le travail de Doris Fuchs est imprégné de toutes ses expériences de vie, mais c'est tout particulièrement son enfance aux Philippines qui la marquera le plus.
Expatriée en Asie du Sud-Est elle rentre dès son plus jeune âge en symbiose avec l'autre, tout d'abord grâce à sa nourrice qui l’éleva en Tagalogue (la langue la plus parlée aux Philippines) dans la culture millénaire et insulaire, fruit de mélange et empreint d'ésotérisme. Puis à l'école américaine, elle rencontre le monde, dans une classe composée d'un brassage d'enfants de GI's et de réfugiés, dans ce pays ayant fraîchement acquis son indépendance.
Elle est lycéenne lorsqu'elle fait la connaissance dans son atelier à Manille de Gabriel Custodio (Artiste / peintre). Il vit dans les bas quartiers portant les stigmates de la guerre , c’est la révélation … Mais, pour ses 18 ans, la famille rentre en Allemagne et s’installe à Bonn, sa ville natale. Ce retour dans un pays qu’elle ne connaît pas sera vécu comme un traumatisme.
Dorlie Fuchs est franco-allemande passionnée d’antiquités depuis toujours, elle arrive à Arles en 2019, après un bref passage à L’Isle-sur-la-Sorgue en 2014.
La Galerie-Atelier de Dorlie détient une forte dimension spirituelle, baignée par ses épreuves de vie. Elle travaille avec des matières naturelles (terre, cailloux, végétaux) et /ou symboliques ramenées de ses multiples voyages qu’elle intègre dans ses tableaux.
Elle est sensible aux objets en « ruine », abîmés, en cours de transformation. Pour Dorlie, ils racontent des histoires « de petites choses ou de la réalité ». L’Inde, Zanzibar et le Moyen-Orient, elle part à la recherche des couleurs perdues de son enfance, de son retour déroutant en métropole et d’un mysticisme religieux enfoui dans la mémoire familiale meurtrie par la Shoah.
Galerie - Atelier - Dorlie FUCHS - 21, Rue de la Liberté ARLES
Crédit photo: @lauredarles #lauredarles
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