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l'Hôtel d'Agar Cavaillon, le petit musée qui a tout d'un grand.


 

Le jeune Olivier Morand, 23 ans, étudiant en histoire de l'art, nous donne RDV pour un "Bla-Bla" dans la somptueuse et vénérable demeure de l'Hôtel d'Agar quelques jours avant sa pause hivernale, pour cause de travaux.


A écouter (ICI) sur Spotify ou Apple Podcast.

Collab' @Mcamois

jingle Irehga Studio

Credit photo Charlotte Filippin


Cette institution culturelle est en perpétuel mouvement, elle se définit comme un lieu de vie, c'est un anti -musée où rien ne se fige, il est en "work in progress" constant, c'est une véritable caverne d'Alibaba, un contrepied aux "white cubes" contemporains, dépouillés et modernes; un foisonnement d'oeuvres s'y côtoient dans un joyeux désordre orchestré, étudié, millimétré et minutieusement documenté.


Le rez-de-chaussée de la bâtisse ayant été réhabilité, les visiteurs pénétreront désormais par la grande porte de la place Philippe de Cabassole. Dans un avenir proche, vous pourrez aussi descendre dans les caves.


Avant de découvrir Les Caravage de PEIRESC de l’hôtel d’Agar, nous avons été frappées par une exposition étonnante et interpellante …

2020 est une année (tristement) anniversaire de l’épidémie de peste en Provence.


Le thème de cette exposition : "300 ans de la pandémie de peste".

En 1720, elle a emporté près de la moitié de la population provençale. Celle de 1636 a tué 3600 Cavaillonnais.

Quant au thème choisi,

« c'est le hasard, nous avons pensé à cette exposition il y a plusieurs mois, en fait c'était pour commémorer les 300 ans de la peste en Provence" . souligne Olivier Morand.


Cette exposition rassemble un millier de documents relatant cette terrible période.. Des témoignages exceptionnels, qui éclairent parfois notre quotidien d'une étrange lumière.

À l'image du travail réalisé par un certain Jean-François Palasse, docteur de son état, qui à l'époque a innové en établissant des statistiques sur cette épidémie.

On découvre aussi des textes relatant le confinement d'alors, et on s'aperçoit que les pandémies qui affectent notre humanité sont universelles et intemporelles.


Les incontournables et les joyaux de ce lieu ......deux tableaux redécouverts à l'Hôtel d'Agar de Cavaillon.

En effet Olivier Morand nous confie que son père à l'âge de 23 ans est tombé amoureux au Palais Longchamp - musée des Beaux-arts de Marseille, dans le cadre de l'exposition "la peinture en Provence au XVIIe siècle" de ces 2 chefs d’œuvres.

Il les acheta, presque par miracle une décennie plus tard.

Suite à une enquête qui a duré 4 ans: Le verdict tombe : Ce sont deux toiles de Michelangelo Merisi dit Le Caravage:

- Le martyre de saint Sébastien

- La peinture du pardon (dit le pardon Borghese, ou Huomo Satyrico)

Ces tableaux provenaient d'une collection prestigieuse de Nicolas-Claude Fabri dit PEIRESC. Un génie, un des plus grands collectionneurs universaliste et érudit européen du début du XVIIe siècle.


Nous vous laisserons le plaisir de connaître la suite de l’aventure et l’authentification de ces deux toiles, en allant les découvrir au musée où la mise en scène, et l’accrochage associés à la passion et à l’éloquence d’Olivier confèrent au visiteur un moment de contemplation et d’émerveillement unique.

Ces tableaux restent bien sûr à demeure ....





 

Credit Photo: Charlotte Filippin







 










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