Marie Hugo exposition Galerie Anne Clergue ©Jean-Bathiste Hugo photo

Marie Hugo, Fleur paysage

À la Galerie Anne Clergue, Arles — du 12 avril au 21 juin 2025

Entre encre et silence, fleurs et papier, Marie Hugo dévoile chez Anne Clergue Galerie une série d’œuvres sensibles et organiques. Fleur paysage explore la matérialité du vivant et le souffle d’un geste artistique inspiré, à la croisée des cultures.

Une exposition entre souffle, matière et mémoire

Du 12 avril au 21 juin 2025, la Galerie Anne Clergue accueille Marie Hugo pour une exposition aussi subtile qu’organique, intitulée Fleur paysage. L’artiste y présente un ensemble d’œuvres où la fleur devient matière, motif et souffle.

Née en Camargue, nourrie d’Asie et d’encre de Chine, Marie Hugo compose un monde à part. Elle transforme la nature en langage, la feuille de papier en paysage intérieur. Chaque pièce exposée a été conçue à partir d’un papier fait main, élaboré lors d’une résidence au Moulin de Brousses, dans lequel l’artiste a intégré, dès la pulpe, le dessin d’une fleur. Le résultat : une texture vivante, presque vibrante, sur laquelle pigments et encres viennent tracer des chemins.

Un geste poétique, entre Orient et Occident

Avec Fleur paysage, Marie Hugo poursuit une recherche plastique qui mêle figuration et abstraction. Lotus, bambous, graines, feuillages et tiges se révèlent sous des couches d’encres noires et de pigments colorés. Le trait, proche de la calligraphie, semble suspendu. Il dit autant qu’il laisse deviner.

Formée à la gravure à Montpellier, passée par l’Extrême-Orient, l’artiste revendique un art lent, traversé par le silence. Son travail est profondément ancré dans le vivant : les pierres, l’eau, les insectes, la lumière. Chaque œuvre, posée à plat ou dressée en hauteur, évoque une nature observée, rêvée, recréée.

Une œuvre qui s’inscrit dans une lignée

Si le nom évoque une certaine histoire littéraire – Marie Hugo est l’arrière-arrière-petite-fille de Victor Hugo – son travail, lui, se déploie loin de toute anecdote. Il est question ici de transmission, oui, mais surtout d’un regard. Celui d’une peintre qui capte le monde dans ses détails, dans ses respirations, dans ce qu’il a d’éphémère et de tenace.