Le domaine de Méjanes fut acquis par le chef d’entreprise marseillais Paul Ricard en 1939 pour y cultiver les plantes nécessaires à la fabrication de son iconique breuvage « le Pastis ». Mais la seconde guerre passe par là ce qui contrarie fortement les projets de Mr Ricard car la consommation d’alcool distillée devient illicite et interdite. Alors, cet entrepreneur de génie change ses plans, il fait venir de la cité phocéenne les ouvriers de son usine, et ces hommes se reconvertiront pendant les années difficiles de la guerre en paysans, éleveurs, maçons… A la libération, les taureaux arrivent sur le domaine, des arènes seront construites, Méjanes deviendra un lieu de détente, de loisirs et de rencontres que de nombreuses personnalités de l’époque se presseront de découvrir.
La clé du succès de Paul Ricard est la communication qu’il a réussi à introduire en Provence avant de conquérir le monde, car après de nombreux voyages en Amérique, il comprend et apprend très vite les ficelles qui permettront de développer son premier Pastis industriel commercialisé à grande échelle.
En 1970, sa fille Michèle Ricard se marie et reçoit dans sa corbeille, le domaine de Méjanes, mais le jeune couple part s’installer à Séville. La société Ricard prend en charge le mas pendant une cinquantaine d’années jusqu’en 2019, date du retour de Michèle sur ses terres de Camargue.
Michèle est une femme entreprenante, passionnante, solaire et infiniment sympathique. Elle nous reçoit au Domaine de Méjanes au cœur de la Camargue, et nous livre un portrait intime de son père dans un "Bla-Bla" . En partenariat avec Soleil FM 96.3
Collab' @Lauredarles X @Mcamois
Production: @Laured'Arles
Michèle a travaillé pendant 4 ans dans les archives pour la création du musée consacré à honorer la mémoire de son père ; Paul Ricard, ce chimiste, œnologue, amateur des beaux-arts, proche de grands artistes comme Picasso ou Dalì (il a acquit une des œuvres « La pêche au thon ») mais aussi très intéressé par le cinéma (il rachètera une partie des Studios de Marcel Pagnol). Il produira même, les premiers films couleur français. Parmi ceux-ci : « La baraque blonde » en 1953, qui évoque les tensions entres les gardians et les riziculteurs, le film lui a valu les félicitations du félibrige pour son amour et son attachement à la Camargue.
Philanthrope, peintre, producteur, ami du félibrige, défenseur du provençal, grand industriel, mécène, bâtisseur, grand communicant et visionnaire, le musée revient sur toutes les différentes facettes de la vie de cet homme extraordinaire pour qui l’entraide était fondamentale. De la construction de logements à loyer modéré pour ses employés au fait de les rendre actionnaires de l'entreprise, Paul Ricard s’est montré fervent adepte du "fordisme" selon lequel le bien-être des ouvriers participe à la réussite industrielle….
Évidemment l'histoire de son légendaire « Pastis » fait partie prenante du Musée, le tout au travers d'effets personnels, de vidéos, de documents sonores, photographies, affiches qui ont pris place dans les anciennes caves du domaine de Méjanes.
Après le voyage dans le temps avec le musée, n'oublier surtout pas, de faire un tour de petit train. Il chemine autour de l'étang du Vaccarès...Une expérience incroyable pour les grands et les petits.
Désormais, il est possible de faire une pause et de séjourner à Méjanes quelques nuits. Au château des templièrs, dans l'ancienne école ou dans les roulottes Gipsy.
Crédit photo: @Lauredarles
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