Arles regorge de trésors tapis au fond du Rhône, comme enfouis dans ses entrailles depuis des siècles. Le Musée Départemental l'Arles Antique (MDAA), dit le "musée bleu", nous livre depuis sa création tous les secrets de ces fabuleuses découvertes archéologiques.
La direction de ce merveilleux outil de découverte, de recherche et de conservation est attribuée depuis septembre 2020 à une jeune et brillante marseillaise, Romy WYCHE*, nous l'avons rencontrée dans son musée à l’occasion un "Bla-Bla d'Arles".
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Un épisode réalisé, mixé et monté par @lauredarles présenté par Isabelle Astigaraga@mon_nouveau_carnet_a_mois
et soutenu par Soleil FM.
📸 Crédit photo : @lauredarles
Romy est une grande passionnée et ne peut s’empêcher en passant devant le sarcophage dit de Prométhée, une des pièces majeures de la collection du musée, de nous conter son incroyable histoire.
Car, cette cuve païenne du IIIe siècle de 800kg de marbre blanc ciselé, a fait un retour remarquable et remarqué à Arles pour la nuit des musées 2022. Exceptionnellement bien conservé, ce sarcophage de Prométhée raconte la destinée humaine. On y voit Prométhée
façonner le premier homme assisté d'Athéna qui lui insuffle la vie. Au centre les 3 Parques, l'un tenant un globe céleste, la seconde déroulant entre ses fuseaux le fil de la vie et la troisième poussant une femme : la première défunte de ce sarcophage.
Cette œuvre a été découverte au XVIe siècle sur le site des Alyscamps, puis offerte en 1822 par la ville (alors en pleine résurgence monarchique post-révisionnaire) à Louis XVIII et conservée dans le cadre d'un partenariat très ancien avec le Musée du Louvre.
Il ne faut pas oublier que l'extraordinaire collection de sarcophages paléochrétiens présentée au musée MDAA est la seconde plus importante au monde après le Vatican.
Des trésors ont été mis à jour à Arles durant les vingt dernières années comme le Buste de César, des Chalands romains (dont un avec tout son chargement) et dernièrement une découverte incroyable sur le site de la Verrerie à trinquetaillle : la "Maison de la harpiste". Une villa qu'on pourrait comparer à ce qui se faisait de mieux en Italie au IIème siècle comme notamment "la maison des mystères" à Pompéi avec des fresques aux couleurs chatoyantes effectuées avec Le Cinabre, ce fameux rouge vermillon qui à l'époque était le plus coûteux du monde romain.
C'est unique en Gaule et extrêmement rare au niveau de l’époque Romaine.
L'exposition de la "Maison de la harpiste ", actuellement en cours de restauration au Château d'Avignon, est prévue pour 2026 au musée Bleu.
Ce patrimoine antique et romain endormi sous nos pieds est immense, il nous permet de rayonner à travers le monde par le biais du musée.
C’est exceptionnel !
*Diplômée de la prestigieuse Université d'Oxford (elle enseignera quelques années plus tard dans son musée d'histoire et de recherche de l'UNESCO). Elle y suit des études d'archéologie et se spécialise sur l'antiquité, la période romaine, et la Syrie. Depuis, toujours fascinée par les sarcophages, elle devient une référence scientifique, elle enseigne l'archéologie romaine à New York, puis professe durant 7 ans à Oslo en Suède en collaboration avec des chercheurs spécialistes de l'histoire viking et de la conservation du bois. Sa voie était toute tracée pour Arles qui possède la plus importante collection de sarcophages après le Vatican. Le musée possède également d'imposantes pièces de bois retrouvées au fond du Rhône (dont la célèbre barque reconstituée).
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